• Jour 4

    Ce matin, nous avons mis le réveil afin d'être à l'heure pour assister à la relève de la garde du Parlement. Celle-ci a lieu toutes les heures mais le dimanche à 11h la cérémonie est un peu plus importante et s'accompagne notamment d'une fanfare. Mais avant de quitter l'appartement, nous dégustons la brioche de Pâques achetée la veille. Afin de commémorer le dernier repas du Christ, des oeufs sont cuits et teintés de rouge. C'est ainsi que nombre de commerces vendent des boîtes d'oeufs rouges (on en trouve aussi de toutes les couleurs en grande surface). Ces oeufs rouges sont également placés au centre des brioches de Pâques. Les oeufs symbolisent la vie tandis que le rouge représente le sang du Christ. Le dimanche, petits et grands s'amusent à les faire "craquer" en les cognant les uns contre les autres, dans d'étonnants combats. Et la victoire revient à celui qui parvient à casser les deux bouts de l'oeuf de son adversaire sans casser le sien.

    Brioche de Pâques

    C'est donc un peu avant 11h que nous trouvons une place au milieu de la foule déjà présente. Le hic, c'est que le soleil tape déjà fort et que plus le temps passe, plus nous sommes nombreux à nous presser devant les marches où les gardes, figés, attendent leur relève. Le militaire chargé de contenir la foule demande alors de reculer afin de laisser un passage, nous laissant encore plus agglutinés. Je n'y tiens plus et préfère m'éloigner. Finalement, la relève arrive, sans fanfare, passant juste devant nous. Mais aussitôt la foule se referme derrière les trois hommes venus prendre leur tour de garde. C'est tout ce que nous verrons de la relève ! On aurait dû faire la grasse mat'...

    On se dirige ensuite vers la cathédrale afin d'en découvrir l'intérieur. Elle n'est guère plus accessible que la veille. Une importante foule est venue écouter messe et chants religieux... Nous nous faufilons et nous mêlons quelques instants aux fidèles.

    En ce dimanche de Pâques, commerces, musées, sites, tout est fermé. Initialement, j'avais prévu de préparer un pique-nique et de passer la journée, tranquilles, sur la colline de Philopappos. Repos, lecture, le fiu grec, en somme, me paraissait être un programme adapté pour faire suite aux deux journées précédentes, particulièrement chargées... Mais Laurent évoque l'envie de voir le port du Pirée. On change donc nos plans et en moins de temps qu'il le faut pour l'écrire, nous voilà à bord du métro, direction le Pirée. Nous commençons à marcher le long des quais du plus grand port de passagers d'Europe. Quinze millions de personnes transitent ici chaque année. Mais aujourd'hui, là aussi, l'activité est ralentie ! Le port est immense, le soleil brûle encore un peu plus nos peaux déjà rougies ces deux derniers jours, et il y a peu à voir. Trois édifices religieux retiennent tout de même notre attention : l'église Saint-Nicolas, l'église Sainte-Spyridon et l'église de la Sainte-Trinité. Fermées, on se contente d'en admirer l'extérieur...

    Eglise Saint-Nicolas

     

    Eglise Sainte-Spyridon

     

    Eglise de la Sainte-Trinité

    On fatigue, on commence à avoir faim, on part donc à la recherche d'un endroit où manger et se détendre au frais. Mais, là aussi, rien n'est ouvert ! On rebrousse donc chemin... jusqu'à notre point de départ : seuls les commerces entourant la station de métro sont ouverts. Après avoir choisi plusieurs spécialités salées et sucrées, nous nous installons dans la salle à l'étage d'une  boulangerie pâtisserie. Pour la suite, le guide propose deux options : un bus fait le tour de la presqu'île surplombant les fortifications antiques du port, ou bien un trolleybus (à mi-chemin entre le bus et le tramway) peut nous conduire au petit port naturel de Mikrolimano. Ne nous voyant pas tenir 45 minutes dans un bus non climatisé, juste après le repas, donc à lutter contre l'envie de faire une sieste, nous optons pour la deuxième solution : Mikrolimano. Après 30 minutes - services de transports réduits - le trolleybus arrive enfin. En plus du port principal, le Pirée compte deux petits ports de Plaisance. Nous passons le premier, la marina Zéas, et arrivons au second, Mikrolimano. En descendant, nous nous rendons vite compte que nous n'allons pas y trouver le petit coin calme, à l'ombre et en bord de mer que nous y étions venus chercher. Ici, pas de plage, l'intégralité de la baie est occupée par des restaurants donnant directement sur la mer... Sympa quand il s'agit de venir manger, mais ce n'est pas ce qui nous intéresse. Aucun accès direct à la mer ! Nous aurions dû nous arrêter à la marina Zéas mais reprendre minimum 30 minutes d'attente pour faire marche arrière nous enchante guère. Décidément, cette journée n'est pas une réussite. On préfère donc rentrer se reposer et se rafraîchir à l'appartement !

    En fin d'après-midi, reposés, nous reprenons le métro et nous dirigeons vers la colline de Philopappos. Avec ses quelques 70 hectares couverts de pins, d'oliviers et de caroubiers, ses trois collines - celle des Muses, celle des Nymphes et la Pnyx - offrant des vues sublimes sur la ville et l'Acropole ainsi qu'un panorama magnifique de l'Attique et du Golfe Saronique, nous regrettons vite de ne pas avoir suivi le programme initial... Habité de la préhistoire à l'époque postbyzantine, c'est, d'après Plutarque, le lieu où s'affrontèrent Thésée et les Amazones. Nous remontons l'avenue pavée de marbre, dessinée par l'architecte grec Dimitris Pikionis qui a voulu émouvoir le visiteur avec ses parcours en pleine nature. C'est réussi !

    Route Dimitris Pikionis

    Un sentier, entre les pins, nous conduit à un dédale de salles sculptées dans la roche. C'est là, d'après la légende, que Socrate aurait été emprisonné et aurait avalé la cigüe. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, des pièces de l'Acropole et du musée national d'archéologie auraient été dissimulées ici, à l'abri derrière une paroi. Puis nous grimpons au sommet de la colline où trône le monument de Philopappos de 12 m de haut, érigé en 114-116 en l'honneur du consul Julius Antiochus Philopappos, consul et administrateur romain. La vue à 360° est époustouflante !

    Vue de l'Acropole depuis la colline de Philopappos

    Vue depuis la colline de Philopappos

    Là, nous nous installons sur un banc pour attendre le coucher du soleil. 

    Coucher de soleil depuis la colline de Philopappos

    Coucher de soleil depuis la colline de Philopappos

    Nous ne redescendons pas tout de suite de la colline. Nous profitons de la magie du lieu et attendons que monuments et quartiers de la capitale s'illuminent tour à tour...

    L'Acropole s'illumine...

    L'Acropole, phare dans la nuit !

    Au pied de la colline, nous nous arrêtons un instant devant l'église Agios Dimitrios Loumbardiaris, du XVIe siècle, et qui doit son nom à une pièce d'artillerie, la "lombarde", avec laquelle les fidèles rassemblés dans l'église furent menacés par une garnison turque, miraculeusement foudroyée. L'église abrite des sols en marbre, un toit en bois et de nombreuses icônes et fresques. 

    Eglise Agios Dimitrios Loumbardiaris

    Nous regagnons le centre animé d'Athènes à la recherche d'un restaurant où prendre notre dernier dîner athénien... Katerina nous a donné une dernière adresse, malheureusement, en ce dimanche soir de Pâques, c'est fermé. Difficile d'échapper aux pièges à touristes qui, eux, sont bien ouverts... Nous ne ferons donc pas de grand repas mais nous rentrons à l'appartement, tout de même repus !


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