• 3h45, le réveil n'a pas eu le temps de remplir son office, nous sommes déjà dans l'effervescence du départ. Suite aux longs retards de cet été, Air Canada s'est montrée très généreuse et nous a offert l'opportunité de repartir plus rapidement que prévu ! Nous ne ferons pas les difficiles sur l'itinéraire un peu long mais qui nous permettra de goûter en plein mois de février au soleil de Cuba.

    Nous faisons donc route vers Barcelone où nous attend un premier vol à destination de Munich. Là, une courte escale de 40 minutes nous laisse à peine le temps d'attraper notre second vol pour Toronto. Jusque-là tout se passe bien, c'est à l'heure prévue que nous nous posons sur le tarmac canadien. Curieuse sensation de se retrouver ici seulement quelques mois après notre passage estival. Température et neige nous rappellent toutefois que ce n'est plus l'été...

    Nous profitons de notre escale pour nous dégourdir les jambes et rester éveillés. Nous parcourons les boutiques du duty free  qui n'en ont que le nom, prenons le temps de dîner (merci Air Canada) et patientons jusqu'à l'heure d'embarquement de notre dernier vol pour La Havane. Celui-ci est déjà retardé de 30 minutes et, depuis que la nuit est tombée, la neige en fait autant, abondamment. Avions et pistes se recouvrent de blanc et rapidement les déneigeuses passent et repassent dans un ballet incessant, luttant contre la neige qui recouvre aussitôt les traces de leur passage. Tout en se rassurant sur le fait que les Canadiens sont habitués à ces épisodes neigeux, on plaisante quant à l'éventualité de rester bloqués ici pour la nuit...

    Il neige sur Toronto...

    Enfin l'heure d'embarquement, on s'installe à bord de l'avion où le commandant nous annonce retard sur retard. Pistes et avions doivent être déneigés pour pouvoir décoller. C'est donc avec deux heures de retard que nous prenons notre envol pour La Havane. Là, le passage aux douanes s'effectue extrêmement rapidement, il faut dire qu'il est 1h30 du matin ! Les valises sont un peu plus longues à arriver mais elles arrivent, c'est le principal ! Notre chauffeur est là lui aussi et nous conduit à notre hébergement où nous nous écroulons à 3h du mat' (9h heure française)... Quel bonheur de retrouver un vrai lit 30 h après avoir quitté le sien !


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  • Aujourd'hui, journée libre et tranquille, histoire de se remettre du voyage et du décalage horaire. Il est donc 10h lorsque nous sortons prendre la température de La Havane. Et le terme est choisi à dessein. Premièrement, nous sommes passés de la neige de Toronto à un soleil de plomb qui flirte avec les 30°C, nous laissant rapidement moites, et deuxièmement, la fiévreuse Havane se révèle à nous débordante de vie. Outre l'animation des locaux qui s'affairent, s'interpellent bruyamment dans la rue, depuis les étages, depuis l'immeuble voisin ou d'en face, le centre historique grouille également de touristes se faisant alpaguer par force cubains désireux de vous vendre souvenir ou service mais toujours avec sourire et bonhomie. Cafés et restos inondent aussi la rue à coups de salsa, rumba et autres ambiances cubaines au gré des différents artistes qui s'y produisent. Quel bonheur pour les oreilles ! Ajouter à cela les somptueuses façades restaurées ou non des fastueuses villas qui bordent les rues et vous plongez direct dans l'ambiance et les couleurs cubaines. On en prend plein les yeux, les oreilles et le cœur : on se sent tout de suite bien, on aime !

    Castillo de los Tres Reyes del Morro à La Havane

    Belle façade sur le Prado à La Havane

    Après avoir parcouru le Prado, la plus belle avenue de La Havane, descendu la fameuse Calle Obispo, on se pose sur la splendide et paisible Plaza de Armas. A l'ombre de ses majestueux arbres, on respire Cuba : vacances, caliente...

    Pharmacie à La Havane

    Calle Obispo à La Havane

    Plaza de Armas à La Havane

     

    Puis, une petite faim se faisant sentir, nous nous attablons à la terrasse d'un petit resto sympa, tout prêt de la jolie place de la cathédrale.

    Plaza de la Catedral à La Havane

    Premières agréables saveurs cubaines, on regrette toutefois de ne pas avoir suivi la suggestion du serveur : on goûtera la langouste une autre fois... Histoire de terminer sur une note sucrée et rafraîchissante, arrêt chez le glacier artisanal recommandé par le routard. On se régale d'un sorbet mojito et citron pour Laurent, chocolat et coco pour moi. Puis, histoire d'éliminer tout cela, on déambule dans les petites rues bordées de boutiques de souvenirs et d'artisanat.

    Cubains sur une des nombreuses placettes de La Havane

    Nous terminons par l'imposant Capitole, quasi réplique de celui de Washington, et retournons faire une petite sieste réparatrice à notre casa. Il faut dire que la nuit fut courte et nous avons du mal à digérer le décalage horaire...

    Gran Teatro de La Havane

    El Capitolio de La Havane

    Belles américaines à La Havane

    On ressort en soirée et remontons le Malecon, la mythique promenade en front de mer où nombre cubains viennent passer la soirée entre rhum et musique cubaine. Nous retournons ensuite manger un morceau dans la vieille Havane avant de rejoindre notre casa où une bonne nuit de sommeil s'impose...

    Parque Central de nuit à la Havane


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  • Réveil inutile : notre casa est située dans une rue populaire à moins que ce ne soit l'inverse ! Cris des enfants, des marchands ambulants et autres klaxons, on a l'impression que chacun s'affaire au pied de notre lit !  Quand on vous dit que La Havane déborde de vie... Après un copieux petit-déjeuner sur le toit terrasse de notre casa, nous rejoignons Daniel sur la Plaza de Armas.

    Petit-déjeuner en terrasse

    Palacio de los Capitanes Generales

    Plaza de Armas à La Havane

    C'est parti pour une visite guidée de presque 4h. En taxi, nous commençons par La Havane moderne et évidemment notre premier arrêt est pour la place de la Révolution, l'occasion pour Daniel de nous offrir un très instructif cours d'histoire de la ville et de Cuba sans parti pris et sans complaisance. Bien plus grande que la place de La Concorde, la Plaza de la Revolucion peut contenir jusqu'à un million de personnes ! C'est ici que Castro a prononcé ses discours les plus mémorables pouvant durer jusqu'à 6h ! Sur un côté de la place, la façade du ministère de l'Intérieur est ornée de deux portraits géants de deux fidèles de Castro : Che Guevara et Camilo Cienfuegos. Au centre de la place trône l'imposant mémorial José Marti, obélisque-pyramide de béton d'inspiration un tantinet soviétique bien que tout ait été construit sous Batista !

    Plaza de la Revolucion à La Havane

    Plaza de la Revolucion à La Havane

    Nous reprenons ensuite le taxi, passons devant le cimetière de Colon (mais Christophe Colomb n'y ait pas inhumé), grande nécropole de la bourgeoisie et de l'aristocratie cubaines, aussi belle que le Père Lachaise à Paris ! Nous marquons un second arrêt à la forêt de La Havane, un poumon vert de la ville qui longe le fleuve Almendares et où les citadins viennent s'oxygéner mais aussi pour de nombreux cubains pratiquer certains rites de la Santeria qui est, pour Cuba, l'équivalent du vaudou haïtien, c'est-à-dire un syncrétisme entre les croyances et pratiques animistes, les rituels africains et le catholicisme. Les esclaves venaient de pays où l'animisme était profondément ancré : le Nigéria, le Bénin, le Cameroun et le Congo. On les contraignit d'adopter la religion de leurs maîtres, leur interdisant de parler les langues africaines ou de maintenir leurs coutumes et croyances. Pour certains, les esclaves auraient alors dissimulé leurs divinités derrière les saints de la mythologie chrétienne. Pour d'autres, c'est la hiérarchie catholique qui aurait adapté ces divinités au culte chrétien pour mieux assimiler les esclaves. Toujours est-il qu'on estime qu'aujourd'hui la moitié de la population à Cuba est impliquée dans la Santeria et invoque les très nombreuses divinités incarnant des forces naturelles : forêts, rivières notamment. Nous nous trouvons justement témoins d'une cérémonie où l'on sacrifie un poulet. Daniel nous rassure tout de suite : outre la prière, le poulet sera mangé !

    Forêt de La Havane, lieu de sacrifices...

    Le taxi nous ramène ensuite dans le quartier historique après avoir traversé le quartier plutôt résidentiel de Miramar où de nombreuses somptueuses demeures coloniales sont devenues le siège d'ambassades ou d'hôtels. Nous commençons la visite de la vieille Havane par la Plaza de la Catedral. Nous nous attardons sur son élégante façade baroque et ondulante aux réminiscences italiennes. A l'intérieur, 3 nefs et 8 chapelles. Les restes de Christophe Colomb y reposèrent jusqu'en 1898 avant qu'ils ne soient rapatriés en la cathédrale de Séville. Puis nous arpentons les rues, places et patios pour goûter au charme indolent et à la noble décadence de cet extraordinaire témoignage de quatre siècles d'architecture coloniale. Daniel n'hésite pas à faire vivre ces édifices à la fois sous un regard historique mais en nous décrivant aussi la société cubaine actuelle. Il nous montre les solares, ces demeures autrefois majestueuses, aujourd'hui décaties, aux façades lépreuses, dans lesquelles s'entassent des dizaines de familles dans des conditions déplorables. On n'ose y pénétrer mais Daniel nous invite à le faire : moyen simple et direct d'avoir un aperçu de la vie réelle des Havanais, sans misérabilisme mais sans concession. Des milliers de familles vivent dans des situations sanitaires lamentables, et le boom touristique n'a encore rien changé au problème. Outre la promiscuité des logements (séparation des "appartements" par de simples cartons, sols défoncés, réseaux électriques en lambeaux, problème d'approvisionnement en eau courante...), le principal danger réside dans le fait que la structure entière menace de céder et de s'écrouler sur les habitants...

    Daniel nous amène ensuite dans une botega. Ici, les Cubains viennent acheter des produits de première nécessité (riz, sucre...) à bons prix car subventionnés par l'Etat mais au gré des ravitaillements et des rationnements. Dès qu'une boutique est livrée, une file s'allonge devant l'entrée, chacun espérant pouvoir acheter l'un de ces produits indispensables au quotidien. Nous sommes à mille lieues de notre société de consommation et de gaspillage. Que penseraient-ils de nos immenses centres commerciaux ?

    Daniel devant les rayons désespérément vides d'une botega

    Marché de fruits et légumes

    Nous poursuivons la visite de la ville sur la Plaza Vieja qui aligne nombre de fiers palais à la façade colorée et dont l'ensemble a été entièrement et superbement restauré. Le classement de la vieille ville, Habana Vieja, au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 1982 a permis à de vieux palais soigneusement sélectionnés pour leur histoire et leurs particularités architecturales d'être complètement réhabilités, transformés en hôtels, en restaurants de luxe, en administrations ou en musées. Les revenus de ces infrastructures sont immédiatement réinvestis en quasi totalité pour la restauration d'autres sites qui sont à leur tour transformés en hôtels, musées, écoles... Ainsi cet argent rentre-t-il dans un cercle vertueux de reprise en main d'une bien vieille Havane, soumise à un salutaire lifting qui lui permet tout doucement mais sûrement de retrouver sa splendeur d'antan.

    Castillo de la Real Fuerza

    Nous terminons la visite par une boutique où Daniel nous présente les spécialités cubaines : café, rhum et cigares ! Il est 14h lorsqu'on quitte notre guide sur la Plaza de Armas après l'avoir remercié chaleureusement pour cette visite riche et très intéressante. Il est grand temps de se mettre à l'ombre pour déguster une pizza. Comme la veille, fatigue et chaleur ont raison de nous : on retourne à la casa se rafraîchir et faire une petite sieste...

    Nous ressortons en soirée profiter des façades illuminées et déguster une glace et un mojito à la terrasse d'un café au son du groupe qui reprend des grands standards cubains...C'est bercés par ces douces notes que nous rentrons nous coucher car demain nous serons levés avant les coqs...


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  • Il n'est pas 5h45 que nous sommes à bord du taxi qui nous amène en 15 minutes à la station de bus où il nous faut être 1h avant le départ faute de voir nos places achetées sur internet attribuées à d'autres touristes... On enregistre les bagages et à 7h pétantes, comme prévu, le bus quitte La Havane pour Cienfuegos. Climatisation à fond, sièges peu confortables, nids de poule, difficile de terminer notre nuit ! On en profite donc pour admirer la campagne cubaine et ses plantations de cannes à sucre, manguiers, bananes...

    250 km et presque 4h plus loin nous arrivons à Cienfuegos. Encore 1 km à pied sous un soleil au zénith et nous prenons possession de notre nouvelle casa. Il est 12h30 et nous avons programmé une visite guidée de la ville à 14h, nous demandons donc conseil à notre hôte pour déjeuner sur le pouce. Il nous conduit à un resto tout proche qui s'avère bondé. Bon signe quant à la qualité de la cuisine mais pas sûr que le service soit rapide... On nous propose intérieur ou extérieur, redoutant la chaleur on opte pour l'intérieur : mauvaise pioche ! On nous installe dans une petite pièce où le nombre de personnes présentes (8 nous compris) dépassent le nombre de m² qu'elle contient ! A l'étroit donc et frigorifiés grâce à la trop grande efficacité de la clim, nous patientons plus d'une heure. Toujours pas de plats à l'horizon, l'heure de notre visite approche, j'insiste auprès du serveur sur le fait que nous devons partir dans 30 minutes. Sa mine aussi déconfite que le contenu de nos assiettes nous laisse peu optimistes ! Finalement, c'est en 15 minutes que nous allons devoir avaler nos plats. Mon porc sauté aux saveurs asiatiques s'avère d'excellente facture. Dommage que je ne puisse pas prendre le temps de le savourer. Mais c'est encore plus difficile pour Laurent qui a commandé une paella. Celle-ci baigne dans une "soupe" brûlante et le contenant en terre cuite en maintient la chaleur avec beaucoup d'efficacité. C'est donc la bouche en feu et à la moitié de son plat qu'il abdique.

    Nous rejoignons alors Marysol, notre guide pour l'après-midi, qui nous attend devant notre casa. A peine le temps de récupérer casquettes et bouteille d'eau et nous grimpons dans le taxi local : sorte de carriole où deux bancs se font face tirée par un scooter. Notre chauffeur nous amène tout au bout de l'artère principale au Palacio de Valle. Construit en 1917 par un homme d'affaires espagnol, il s'agit d'un palais dont le style dominant est oriental. Marbre de Carrare, céramiques vénitiennes, lustres en cristal européen furent importés pour orner ce magnifique édifice. Aujourd'hui, il abrite un restaurant. Marysol nous conduit sur la terrasse au sommet du palais où l'on déguste un cocktail en profitant de la sublime vue qui s'offre à nous sur la baie de Cienfuegos.

    Palacio de Valle

    Vue sur la baie de Cienfuegos depuis le Palacio de Valle

    Palacio de Valle

    Nous reprenons ensuite notre taxi qui nous ramène dans le centre historique en empruntant le prado. Le long de cette artère principale, on peut admirer quelques palais, anciens casinos de la mafia américaine implantée ici à l'époque de Batista et qui subsistèrent jusqu'à la révolution... Certains ont été rénovés, notamment le Palacio Azul, reconverti aujourd'hui en petit hôtel d'état.

    Nous abandonnons le taxi pour continuer à pied dans le quartier historique. Nous arrivons rapidement sur le Parque José Marti, la grande place principale de Cienfuegos entourée d'importants édifices de la fin du XIXe et du début du XXe. L'ensemble, bien préservé, a été classé par l'Unesco en 2005 au patrimoine mondial de l'humanité. Au sol, entre la statue centrale de José Marti et la cathédrale, une rosace de 2m de diamètre, représentant la baie de Cienfuegos, indique l'endroit exact où Jean-Louis de Clouet marqua les limites de la fondation de la colonie française en 1819. Marysol en profite pour nous expliquer comment ce Bordelais avait quitté la Louisiane après sa cession par Napoléon aux Etats-Unis pour se mettre alors au service de l'Espagne et devenir le gouverneur de la ville, qui fut baptisée Cienfuegos en 1830 en hommage au capitaine général de l'île, José Cienfuegos y Jovellanos.

    Jean-Louis de Clouet

    Statue de José Marti

    Nous faisons ensuite le tour de la place pour admirer les beaux édifices qui l'entourent : la cathédrale, le colegio San Lorenzo, le teatro Tomas Terry où le grand Caruso est venu faire quelques vocalises, le Palacio Ferrer aux murs bleu ciel et à la façade ornée de colonnes et balcons sculptés, le museo provincial de Cienfuegos et le Palacio de Gobierno. Marysol n'hésite pas à nous faire entrer dans ces différents lieux pour nous éclairer sur leur histoire et leur architecture.

    Teatro Tomas Terry (à gauche) et Colegio San Lorenzo (à droite)

    Museo Provincial (à gauche) et Palacio Ferrer (à droite)

    Nous remontons ensuite la très touristique calle 29 qui fait la part belle aux boutiques d'artisanat et de souvenirs et nous conduit jusqu'au port où Marysol nous montre les traces de l'activité importante qui jadis fit la fortune de Cienfuegos entre exploitation du sucre et des esclaves.

    Avant de nous quitter, Marysol nous recommande un resto en bord de mer où nous réservons pour dîner. En attendant, nous retournons dans une galerie de peinture où plusieurs tableaux ont retenu notre attention. Malheureusement, les prix sont élevés et très (trop) peu négociables. On revient sur le port s'attabler à la terrasse d'un café, l'occasion pour moi de siroter ma première piña colada sans alcool. Quel régal ! Ce ne sera sûrement pas la dernière...

    Un pélican...

    L'heure venue, nous nous rendons au "Brise de mer" où service et découverte culinaire ne sont pas au rendez-vous. Seule consolation, un groupe de qualité anime la soirée. Fatigués, nous rentrons prendre une bonne douche et passer une bonne nuit de sommeil... ou pas !


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  • Tout était réuni pour passer une bonne nuit mais c'était sans compter le coq "réveilutionnaire" de notre voisin... C'est donc entre envie de meurtre et de poulet que nous nous installons sur la terrasse de notre casa pour le petit-déjeuner. Au menu, pas de poulet mais des oeufs brouillés agrémentés de jambon et fromage. Pain, beurre, fruits frais, jus de fruits et café viennent compléter ce copieux et délicieux petit-déjeuner.  A peine le temps de terminer que nous devons prendre congé de notre sympathique hôte car Luis, notre chauffeur, et Daniel, notre guide, nous attendent pour nous conduire à Trinidad. Nous chargeons les valises dans le coffre et quittons donc Cienfuegos. A mi-chemin entre Cienfuegos et Trinidad, nous prenons la direction del Nicho où une petite randonnée nous attend. En route, nous faisons halte à un mirador qui domine la vallée et Cienfuegos au loin. Officiellement pause photo mais Luis, rapidement rejoint par Daniel, en profite pour faire l'affaire du jour dans la boutique locale. Ils reviennent chacun avec un bidon d'huile et du papier toilettes et remontent en voiture en se félicitant d'une si belle aubaine et affichant la mine de deux gagnants de la loterie nationale ! Cela illustre parfaitement ce que nous expliquait notre guide à la Havane sur la difficulté à se procurer certains produits de première nécessité...

    Mirador entre Cienfuegos et Trinidad

    Nous reprenons la route sinueuse qui serpente dans la Sierra del  Escambray et offre de superbes paysages. C'est au coeur de cette Sierra que Le Che et ses troupes trouvèrent refuge lors de la révolution cubaine.

    Tandis que Luis surveille son taxi et nos valises, Daniel nous conduit sur un sentier de randonnée pentu d'1,5 km environ. Le parc El Nicho est situé au coeur d'une végétation luxuriante où les eaux cristallines du Rio Hanabanilla se jettent du haut de plusieurs cascades dans de sublimes piscines naturelles.

    Une des nombreuses piscines naturelles à El Nicho

    Cascade El Nicho

    Cascade El Nicho

    Point de vue depuis El Nicho

    Point de vue depuis El Nicho

    Une autre cascade à El Nicho

    Végétation luxuriante dans le Parc El Nicho

    Malgré la chaleur, nous ne rejoignons pas les nombreux touristes qui se jettent dans cette eau à 18°C et préférons nous éloigner pour admirer d'autres piscines et cascades en contrebas, tout aussi belles, les touristes en moins.

    Une autre cascade à El Nicho

    On profite de ce petit coin de paradis avant de rejoindre Luis qui nous conduit un peu plus loin pour la pause déjeuner. Fruits, légumes, porc confit sont délicieux !

    Un cowboy cubain...

    Batteries rechargées, nous poursuivons notre route jusqu'à Trinidad. Notre casa étant située dans le coeur historique piétonnier, nous parcourons les derniers mètres de la route pavée à pied. Les valises sont mises à rude épreuve et nous aussi car il fait de plus en plus chaud ! Daniel, qui nous accompagne jusqu'à notre casa, avec son bidon d'huile et son papier toilettes sous le bras, fait des envieux ! Nombreux sont ceux qui viennent lui demander où il s'est procuré ce "trésor". Il prend congé de nous et nous, nous jetons sous une bonne douche salvatrice. Puis, nous ressortons faire nos premiers pas dans le centre historique de Trinidad. Ayant une visite guidée de la ville demain matin, on se laisse déambuler dans les petites rues pavés au gré de nos envies. Parfois, c'est une jolie façade qui nous attire, ou bien un tableau dans une boutique d'artisanat, plus loin encore c'est le groupe de salsa qui anime une place ou un café. 

    Une des nombreuses jolies façades à Trinidad

    Plaza Mayor à Trinidad

    En soirée, nous prenons place à l'intérieur du restaurant El Jigue du nom de l'arbre planté en commémoration de la première messe célébrée à Trinidad en 1513. L'arbre est mort depuis, remplacé par une jeune pousse égayant la charmante petite place en devanture du restaurant. Ce dernier est situé dans une belle maison couverte de tuiles et de céramiques bleues. Pizza et pâtes sont au menu. Bon et pas cher, ça nous va bien !

    Sur le chemin du retour vers notre casa, nous passons devant les restos et les cafés emblématiques de la ville. Bondés de touristes, les groupes rivalisent de décibels à tel point qu'il devient difficile dans ce capharnaüm de distinguer qui joue quoi ! On rentre donc reposer nos oreilles et nos corps...


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