Aujourd’hui, nous avons réservé un bateau sans permis pour profiter du lagon, fierté, à juste titre, de Bora Bora. Le loueur nous récupère à notre lodge à 8h30 et nous conduit à son stand, situé au sud de l’île, sur la plage de l’Intercontinental Resort. Nous devons d’ailleurs traverser ce dernier, ce que nous sommes autorisés à faire grâce à la présence de notre chauffeur. Petit briefing sur le fonctionnement du bateau, les règles de sécurité et de navigation dans le lagon, il nous donne ensuite une carte sur laquelle est balisée le circuit qui fait le tour de l’île et les principaux arrêts à faire. Il est 9h30 quand on embarque, retour impératif à 17h, largement le temps de faire le tour du lagon.

Il y a un soleil magnifique, le lagon est calme et ses couleurs, mille nuances de bleus et verts, sont à la hauteur de sa réputation !

Il faut compter 4h pour faire le tour complet, sans les arrêts…

Nous suivons l’itinéraire proposé et remontons tranquillement la côte Est jusqu’à la pointe Nord de l’île, à peu près à mi-parcours.

Nous profitons des superbes vues sur les montagnes de l’île, sur le lagon et sur les hôtels de luxe installés sur les motus : les fameux bungalows sur pilotis.

Après 2h de bateau, nous marquons un premier arrêt sur une partie de lagon où l’eau est cristalline, vu la faible profondeur à cet endroit, et où l’on aperçoit d’ailleurs quelques raies grises. Laurent reste à bord à flemmarder pendant que je me rafraîchis un peu au milieu du lagon.

L’aventure ouvrant les appétits, nous pique-niquons ensuite à bord du bateau en profitant de la vue imprenable…

Nous reprenons ensuite notre périple vers le spot de raies grises et requins pointes noires. Malheureusement, c’est l’heure du repas et les bateaux qui auraient dû normalement nous permettre de localiser l’endroit sont absents… Evidemment, pas de panneaux indicateurs au milieu du lagon, on continue donc notre route gentiment, en profitant des paysages.

Nous terminons par une pause dans le jardin de corail qui foisonne de poissons. Par intermittence, on se retrouve cernés par des centaines de poissons de différentes espèces et certains ne sont vraiment pas farouches et viennent au plus près de mon appareil photo.

On retourne ensuite à notre point de départ, enfin on essaie ! Si on a bien repéré la baie d’où nous sommes partis, de loin, pas facile de reconnaître le bon ponton parmi tous ceux bordant la baie… On arrive finalement à bon port et notre chauffeur du matin nous reconduit à notre lodge où nous finissons la journée.

Ce matin, nous repartons faire le tour de l'île mais, cette fois, en scooter.

Cela nous permet d'apprécier les paysages différemment, montagnes et lagon restant les principaux attraits de Bora Bora. 

Difficile de trouver les vestiges de l'occupation américaine lors de la seconde guerre mondiale, à moins de rétribuer un guide mais cela nous semble démesurément cher par rapport à la maigre importance desdits vestiges... Nous préférons nous arrêter plus loin, au marae Fare Opu. Le site est très petit, mais les deux dalles ornées de pétroglyphes de tortues, animaux sacrés des anciens Polynésiens, méritent le coup d'oeil.

Au village de Faanui, la pittoresque église s'élevant dans le fond de la baie monopolise le regard.

A l'approche de midi, nous nous rendons au Matira Beach Restaurant pour déjeuner, en bord de plage. Burger au saumon pour Laurent, Parahapeue pour moi... C'est un poisson local, servi entier, au goût très fin ! Pour le dessert, nous partageons un tia'pai, gateau frit accompagné par de la glace et une sauce chocolat. Cela ressemble un peu aux churros.

Rassasiés, nous rendons le scooter à l'agence située près du quai d'embarquement puis nous montons à bord du bateau qui rallie le motu où se trouve l'aéroport. Le réceptionniste de notre lodge a déjà fait suivre nos bagages que nous récupérons et enregistrons à destination de Maupiti. Lors du décollage, nous sommes du bon côté pour profiter de la vue sur Bora Bora.

Et à notre arrivée, nous avons vraiment de la chance, car nous pouvons également voir Maupiti.

A nouveau, le minuscule aéroport est installé sur un motu et nous devons prendre un bateau pour rallier l'île principale. Durant le trajet, de jeunes polynésiens s'entraînent à manoeuvrer leur pirogue traditionnelle en s'évertuant à la maintenir dans le sillage du bateau pour profiter de son élan.

A quai, Alain et Nhung nous accueillent avec les fameux colliers de fleurs et nous conduisent à notre hébergement : paradis sur la plage ! Alain a à coeur de nous présenter le fare et les activités proposées dans les moindres détails et fourmille de recommandations. Pendant ce temps, Nhung nous a préparé une coco dont nous dégustons l'eau sucrée sur notre magnifique terrasse. Un matou a élu récemment domicile ici. Bien élevé (il ne rentre jamais dans le fare), il occupe néanmoins la terrasse à l'affût de nourriture et calins. Cela fait maintenant plus de deux semaines que nous n'avons pas vu Bao et Igloo, il est donc plutôt bien tombé !

Nous nous installons en attendant le coucher de soleil qui promet de belles couleurs...

Ce matin, Sammy vient nous chercher de bonne heure pour une journée d'excursion à la découverte du lagon de Maupiti. Nous grimpons à l'arrière de sa fourgonnette, direction le port.

Nous embarquons ensuite sur son bateau et partons récupérer deux autres couples hébergés sur le motu en face.

Sammy nous conduit alors tous les six sur le premier spot : la station de lavage des raies mantas. Celles-ci passent et repassent le long des rochers où de petits poissons viennent jusque dans leurs bouches béantes nettoyer ces grandes dames. Après les recommandations de sécurité, Sammy nous invite à nous mettre à l'eau au milieu des géantes : la plus grande à Maupiti atteint 6 m d'envergure ! Les trois qui croisent notre route ont une envergure de 2 m 50... seulement... et c'est déjà très impressionnant ! D'autant qu'elles s'approchent très prêt de nous.

Après avoir admiré ce ballet majestueux, Sammy nous propose de nous rendre un peu plus loin, sur une autre station de lavage. Cette fois-ci, nous n'avons plus pied : environ 10 m de fond. Bien qu'un peu moins visibles, car l'eau est un peu trouble, les géantes sont là, offrant la même chorégraphie à nos yeux émerveillés. Sammy nous explique que cela fait plusieurs jours que la mer est basse. Les vagues ne passent plus au-dessus du récif pour entrer dans le lagon et ensuite ressortir par la passe. C'est cette circulation qui renouvelle d'habitude l'eau du lagon et explique aujourd'hui sa turbidité. 

Nous terminons la matinée sur le jardin de corail où poissons et coraux rivalisent pour offrir les plus belles couleurs. 

Après toutes ces émotions, les ventres commencent à crier famine. Nous récupérons, au port, la compagne de Sammy qui nous attend avec les glacières, et nous nous rendons sur un motu pour pique-niquer. Là, Sammy s'occupe du barbecue pendant que son amie confectionne devant nous les pains coco qu'elle dispose ensuite entre deux feuilles de vigne de mer pour les cuire au barbecue.

Steak d'espadon grillé, poulet sauce "Sammy", salade de poisson cru à la coco, riz, viennent compléter le menu. Un régal, mais c'est trop copieux, nous n'arrivons pas à venir à bout de tous ces mets. Cela va faire le bonheur des raies grises qui nous attendent en bord de plage !

Nous lézardons au soleil sur cette plage magnifique puis nous repartons à bord du bateau faire le tour de l'île et profiter des vues magnifiques sur Maupiti.

Sammy nous ramène à notre hébergement vers 16h d'où nous repartons aussitôt en vélo pour faire quelques courses. Maupiti est une petite île : 9 km de circonférence. Il y a plusieurs magasins, ou plutôt épiceries voire comptoirs ! Un seul ravitaillement par bateau par mois, il faut donc jongler : bouteilles d'eau chez l'un, biscuits chez l'autre... Peu de choix, menus difficiles à élaborer et à varier ! Heureusement pour nous le ravitaillement a eu lieu la veille et on trouve de quoi ne pas mourir de faim... On rentre terminer la soirée au fare. Nous avons invité pour l'apéro le couple de jeunes qui occupe le second fare. Ils achèvent un tour du monde de dix mois, les dicussions sont riches et sympathiques, l'apéro se poursuit jusqu'à minuit ! C'est la première fois qu'on se couche aussi tard depuis notre arrivée en Polynésie...

Vu notre coucher tardif, aujourd'hui c'est grasse mat' ! On prend tranquillement le petit déjeuner en terrasse...

La vue est imprenable !

Vers 11h, on se décide enfin à bouger : on part faire le tour de l'île en vélo. Les 9 km à parcourir ne présentent aucune difficulté, hormis un col, à proximité de notre hébergement. Nous commençons donc par l'ascension de ce col... à pied ! Il faut dire que nos vélos n'ont pas de vitesse, le freinage se fait par rétropédalage et il fait chaud...

En haut de la côte, nous profitons des panoramas de part et d'autre de l'île, puis nous enfourchons nos vélos pour la descente : c'est plus cool !

Nous marquons des arrêts ici et là pour admirer le paysage. 

En "ville" - c'est un bien grand mot - pas grand chose à voir. Le marché se résume à 3 stands à l'intérêt très limité. On en profite pour acheter quelques bricoles à l'épicerie avant de poursuivre notre périple.

Plus loin, le guide nous indique un sentier menant à une rivière où l'on peut voir des pétroglyphes. A proximité du site, un rocher a été sculpté à l'occasion de commémorations.

Nous laissons les vélos et remontons sur quelques mètres le lit de la rivière (à sec) en scrutant chaque roche car, une fois de plus, rien n'est indiqué. Nous finissons par en trouver quelques uns, notamment une tortue et un crabe.

Nous rentrons ensuite déjeuner en terrasse puis nous passons le reste de la journée à profiter de "notre" magnifique plage : un bouquin à la main sur un bain de soleil à l'ombre des cocotiers... enfin pas trop prêt des cocos !

Aujourd'hui, nous avions prévu de faire LA randonnée incontournable de Maupiti : l'ascension du Mont Hotu Paraoa. Mais, la météo en a décidé autrement : nuageux, venteux et même quelques gouttes. Une éclaircie en fin de matinée nous permet de faire une balade à pied de 2h sur la route cotière. L'entrée de chaque village est matérialisée par une borne sur laquelle est sculptée un penu : pilon en pierre de granit noir, typique de l'île, les deux pointes supérieures symbolisant les deux montagnes de Maupiti.

On profite de la promenade pour admirer les nombreux manguiers et bananiers qui bordent la route.

On passe le reste de la journée, comme la veille, à flemmarder "chez nous" : en même temps, difficile de s'éloigner d'une telle plage paradisiaque ! On ressort à vélo en fin d'après-midi pour faire nos désormais traditionnelles courses. En chemin, une dame confectionne et vend sur le bord de la route des brioches à la coco et des bananes. Impossible de ne pas goûter : on lui prend une brioche et quelques bananes. Très sympathique, on discute un moment avec elle, ce qui nous offre un autre regard sur Maupiti et les Polynésiens en général. Au moment de payer, elle nous fait cadeau des bananes : vraiment sympa ! On rentre ensuite terminer la journée tranquillement à la maison. On se couche tôt car demain, si le temps le permet, nous ferons la rando. Il faut compter une heure de montée et si on veut profiter des plus belles couleurs sur le lagon, il faut y être à 9h30 ~ 10h...